couverture manderleyyTatiana de Rosnay fait revivre la romancière anglaise Daphné du Maurier, le temps d’une biographie passionnante et très documentée.

Fascinée depuis l’adolescence par Daphné du Maurier, l’auteur de Rebecca, Tatiana de Rosnay lui consacre son dernier ouvrage. Grâce à un travail de recherche qu’on devine extrêmement fouillé et une plume affûtée, le lecteur est plongé dans l’intimité de la romancière, depuis son enfance à Londres jusqu’à ses dernières années en Cornouailles. On découvre ainsi la forte complicité qui l’unissait à son père Gerald, célèbre acteur de théâtre, son engouement précoce pour les livres et l’imaginaire, puis, adolescente, sa passion pour le village de Fowey et le manoir de Menabilly, qui ne la quittera jamais. C’est ainsi dans ce village et sa maison qui surplombe la mer, à vingt ans, que Daphné quitte ses habits de jeune fille de bonne famille pour devenir romancière. Une vie d’écrivain remarquablement contée, depuis ses sources et pannes d’inspiration, ses lieux de travail, jusqu’à ses relations avec éditeurs et journalistes.

Tatiana de Rosnay lève aussi un voile sur certains de ses secrets les mieux gardés et parmi eux, son amitié amoureuse avec la directrice de son pensionnat près de Paris ou, plus tard, ses sentiments pour l’épouse de son éditeur américain. Plus largement, c’est à un passionnant récit d’une vie riche en rencontres et événements que nous convie l’auteur. Le livre, qui foisonne d’anecdotes, se dévore et ravira tous les fans de la romancière anglaise – et les autres. Manderley for ever est enfin un magnifique portrait de femme libre, que vient saluer la sélection au Goncourt de la biographie.

À offrir à : Tous ceux qui veulent savoir qui se cache derrière Rebecca.

La citation :

Le malentendu concernant Rebecca persiste alors que les ventes augmentent encore. Non, son livre n’a rien d’une romance gothique, non, ce n’est pas une banale bluette, mais la chronique d’une jalousie dévorante et de ses conséquences qui vont jusqu’au meurtre.

L’anecdote : Daphné du Maurier n’appréciait pas Alfred Hitchcock. A part Rebecca, elle ne reconnaissait pas son œuvre dans les adaptations des Oiseaux et de l’Auberge de la Jamaïque et a regretté qu’il ne lui rende jamais hommage.

En pratique : Co-édité par Albin Michel et Héloïse d’Ormesson, 437 pages.