« J’ai conduit mes frères jusqu’au terrain de jeux, et tandis que la nuit tombait, nous avons regardé s’allumer les étoiles, allongés sur le tourniquet, en imitant la voix de l’allumeur de réverbères dans Le Petit Prince : « Eh, bonsoir ! » Puis nous avons dévalé le toboggan à double bosse et joué à chat perché dans la cage à écureuils. Pour une fois, pas un cri, pas une dispute entre nous. C’était un de ces moments paisibles et rares, presque parfaits, où l’enfance se fixe au plus profond de la mémoire, un de ces moments qu’on voudrait retenir, pour y rester comme dans une bulle, indéfiniment. »
De quoi s’agit-il ?
« L’aube sera grandiose » est le nouveau roman d’Anne-Sophie Bondoux, lauréate en 2017 de la première édition du Prix Vendredi, le premier prix national de littérature ado. Ce soir-là Nine, presque seize ans, devait se rendre à la fête du lycée juste après son entraînement à la piscine. C’était sans compter les projets de sa mère, Titania Karelman, qui décide tout d’un coup de l’embarquer à bord de sa vieille Opel, loin, jusqu’à une cabane isolée au bord d’un lac. Pour Titania, le moment est venu de raconter à sa fille ce passé qu’elle lui a soigneusement caché. Elle n’a que quelques heures devant elle et son histoire est si riche ! Une nuit de révélations commence alors. D’abord réticente, Nine est rapidement suspendue aux lèvres de sa mère, écrivaine à succès, qui n’a pas volé son surnom de « fée du suspense ». C’est un incroyable roman familial qui se dessine sous ses yeux. Et au petit matin, quand l’aube – grandiose – se lèvera sur le lac, plus rien ne sera comme avant.
A qui s’adresse-t-il ?
Aux 13 ans et plus, amateurs d’histoires familiales ou de romans à suspense (Anne-laure Bondoux réussit à tenir son lecteur en haleine jusqu’à la dernière page !)
Pourquoi faut-il l’avoir dans sa bibliothèque ?
« L’aube sera grandiose » est un roman formidablement écrit, qui se lit d’une traite. Page après page, c’est un bonheur de découvrir cette histoire familiale haute en couleurs. Très vite, on s’attache aux personnages que nous présente Titania – Rose-Aimée, Orion, Octo, Jean-Ba, Vadim, Barnabé…. La structure choisie – les chapitres alternent entre le récit fait par Titania, vrai roman dans le roman, et les réactions de Nine, heure après heure, alors que la nuit s’avance – permet d’éviter les temps morts.
Anne-Laure Bondoux explore ici les relations mère-fille, entre Nine et Titania d’abord, mais aussi entre Titania et sa propre mère. L’amour et la bienveillance irriguent le texte. C’est d’autant plus visible quand on sait que les illustrations qui émaillent le roman ont été réalisées par la propre fille d’Anne-Laure Bondoux, Coline Peyrony. Et que dire de cette splendide couverture ?!